Selon l’Institut national de santé public du Québec, on connaît maintenant mieux les effets très bénéfiques des espaces verts sur la santé humaine : diminution des maladies coronariennes, des problèmes respiratoires, des migraines, etc. On sait également que les espaces verts ont un effet positif très significatif sur la santé mentale d’une population, dont la diminution de la détresse psychologique et un plus faible taux de dépression et d’anxiété. Comment utiliser ces données de recherche pour améliorer concrètement notre santé mentale?
Le bain de forêt ou la thérapie par le « vert »
Les effets de la nature sont maintenant tellement reconnus que, au Japon, on en a fait un outil thérapeutique : le « shinrin-yoku », qui signifie « bain de forêt ». Il s’agit d’une forme de randonnée méditative qui se fait en forêt, où les participants marchent à un rythme très lent afin d’observer et de sentir la nature qui les entoure. On fait alors place à l’instant présent, au ralentissement du rythme de nos activités et à l’introspection. Le « shinrin-yoku » est très connu et populaire en Asie où il considéré comme une activité majeure de relaxation et est même utilisé comme une pratique de médecine préventive. En effet, des études japonaises ont documenté plusieurs effets positifs du « bain de forêt », tant sur le stress que l’attention, la créativité ou l’humeur. Au Québec, des guides en forêt thérapeutique accompagnent des individus lors de séances de « shinrin-yoku ».
À défaut d’une forêt, choisissez un quartier vert!
La forêt ne vous est pas accessible facilement? Pas de souci! Les effets des espaces verts sont bien documentés en zone urbaine. Ils seraient, en réalité, des facteurs de protection importants de la santé mentale des citadins. D’une part, le fait de résider dans un quartier « vert » amène les individus à évaluer plus positivement leur santé mentale. L’accès facile à des espaces verts est aussi associé à des niveaux moindres de stress. D’autre part, on a même observé que la proximité des espaces verts aurait un impact sur la perception de la solitude et du soutien social : les individus qui demeurent à proximité d’espaces verts se sentiraient généralement moins seuls et souffriraient moins d’un manque de soutien social et ce, même s’ils n’ont pas de contacts plus fréquents avec des voisins ou des amis.
Pas d’arbres à proximité? Allez là où le « vert » se trouve…
Vous n’avez pas accès à beaucoup d’arbres et de parcs dans votre rue? Pas de souci! En fait, la simple exposition à des espaces verts (ou même à des photographies d’espaces verts!) serait reliée à une diminution du stress et de la fatigue. Des études ont documenté les effets plus bénéfiques de l’exercice physique sur le stress lorsque cet exercice est performé dans un espace vert plutôt que dans une zone plus urbanisée. Donc, à défaut de résider dans un quartier verdoyant, informez-vous des espaces verts à proximité de votre quartier, dans les quartiers adjacents, et profitez régulièrement d’un bain de « nature ».
